Le terme « écotoxicologie » a été inventé en 1969 par René Truhaut, qui l’a défini comme «la branche de la toxicologie qui traite de l’étude des effets toxiques, causés par des polluants naturels ou synthétiques, sur les constituants des écosystèmes, les animaux (y compris les humains), les plantes et les microbes, dans un contexte intégral« .
L’écotoxicologie est donc une science qui intègre les concepts de toxicologie et d’écologie. En 2002, Chapman parlait de «l’écologie en présence de toxiques« .
Qu’est-ce que l’écotoxicologie
L’écotoxicologie est une branche de l’écologie qui évalue les effets toxiques des agents chimiques et physiques sur les organismes vivants, regroupés en communautés au sein d’écosystèmes spécifiques.
Il comprend également l’étude des modes de diffusion de ces agents et de leurs interactions avec l’environnement.
Quelles études d’écotoxicologie
Il évalue les effets d’agents potentiellement toxiques sur certaines composantes des écosystèmes naturels pour faire une prévision de l’impact potentiel sur l’ensemble du système, tout en lui assurant une protection.
La nécessité de ce type d’approche trouve son origine dans la production et la commercialisation en continu de nouveaux composés chimiques de synthèse pour répondre aux besoins agricoles, industriels etc…
Les effets biologiques ne peuvent être estimés qu’une fois que les substances ont atteint les communautés. Et surtout quand ils ont atteint les organismes les plus sensibles du système.
Évidemment, l’exposition est déterminée par le taux de rejet de substances dans l’environnement et par son taux de transformation.
Travaux d’écotoxicologie
Que font les praticiens en écotoxicologie en pratique :
- mesure l’écotoxicité d’échantillons environnementaux à l’aide de batteries de test utilisant une gamme d’organismes cibles
- prévoit l’impact éventuel de l’échantillon environnemental sur l’écosystème
- recherche et supprime toutes les causes de toxicité
Tests ou dosages écotoxicologiques
Ces termes désignent une expérience biologique visant à vérifier si un composé potentiellement toxique provoque une réponse biologique pertinente chez les organismes impliqués dans le test.
Les organismes sont généralement exposés à différentes concentrations ou doses d’une substance d’essai ou d’un échantillon (sols de sites contaminés, eaux usées, eaux de surface, eaux souterraines, boues d’épuration, sédiments fluviaux ou marins, déchets civils, déchets industriels….) Dilué dans un milieu approprié.
L’point final, c’est-à-dire que les paramètres observés et mesurés dans les différents groupes d’organismes sont :
- survie
- mobilité
- croissance et/ou taille
- nombre d’œufs ou de progéniture
- toute autre variable biochimique ou physiologique quantifiable
L’objectif est d’établir quel type de relation existe entre point final et la concentration de la substance d’essai ou de l’échantillon. Toutes les substances sont toxiques, pour faire la différence entre poison et médicament, il n’y a que le dosage.
Ec50
Les résultats des tests, également appelés « tests écotoxicologiques », sont exprimés en concentration efficace (CE 50). C’est la concentration qui produit un effet chez 50 % des organismes exposés. L’échelle des paramètres est la suivante :
- 100-10, toxique
- <10-1, très toxique
- <1, extrêmement toxique
Ecotoxicologie marine
Le laboratoire d’écotoxicologie marine se concentre sur les enquêtes écotoxicologiques liées au développement, à la normalisation et à l’application de protocoles méthodologiques pour l’exécution d’essais biologiques et de tests de toxicité sur les substances et matrices environnementales. Pour ce faire, différents organismes bioindicateurs sont utilisés.
En particulier, c’est une science qui réalise :
- tests écotoxicologiques avec des organismes marins pour l’évaluation de la qualité des eaux et sédiments marins
- tests écotoxicologiques pour estimer la toxicité des substances rejetées dans le milieu marin
- analyse bactériologique de l’eau et des sédiments
- investigations écophysiologiques sur les cultures phytoplanctoniques monospécifiques
Unimi Ecotoxicologie
L’Université de Milan a mis en place le cursus en écotoxicologie, un cours qui vise à fournir aux étudiants une connaissance des questions relatives à la distribution des polluants dans les différents compartiments environnementaux, leur passage dans les organismes, la bioaccumulation et les effets qu’ils peuvent provoquer chez l’homme. et animaux.
Un autre objectif pédagogique du cours est de fournir les notions relatives au concept de toxicité aiguë et chronique et leur mesure au moyen de tests écotoxicologiques classiques et d’autres méthodologies d’évaluation de l’effet toxicologique.
Ecotoxicologie et Unisi
L’Université de Sienne propose également le cursus en écotoxicologie et durabilité environnementale, qui fournit à l’étudiant des connaissances approfondies dans les domaines de l’écotoxicologie et de l’analyse de la durabilité et de la gestion de l’environnement.
Le programme d’études est développé sur trois niveaux: un théorico-épistémologique. Un second, plus pratique, visant à développer des techniques et des indicateurs de suivi et d’évaluation environnementale. Enfin, le troisième niveau, qui permet d’acquérir une vue d’ensemble pour préfigurer des scénarios de développement économique à partir de ce que définit l’écologiste américain H. Odum »prospérité sans croissance« .
Le cursus prépare aux métiers de biologistes et professions assimilées, d’écologistes, de chercheurs et techniciens diplômés en sciences chimiques et pharmaceutiques, de chercheurs et techniciens diplômés en sciences de la Terre, de chercheurs et techniciens diplômés en sciences biologiques. Il permet également l’accès au concours d’État pour la qualification à la profession de géologue et de biologiste.
www.tuttogreen.it
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