La courge éponge (Luffa cylindrica syn. Luffa aegyptiaca) appartient à la grande famille des Cucurbitacées. Le genre Luffa compte 7 espèces environ, pas toutes comestibles, cultivées pour d’autres usages : domestiques et thérapeutiques, notamment en médecine ayurvédique. Ainsi, la courge éponge est reconnue et utilisée pour ses vertus exfoliantes.
La courge éponge, luffa ou loofah
Luffa cylindrica syn. Luffa aegyptiaca, courge éponge, courge du hammam, luffa ou loofah est donc bien une espèce de courge, une plante annuelle coureuse ou grimpante originaire probablement d’Inde et des régions tropicales et subtropicales, car elle a besoin de chaleur. Aujourd’hui, elle est très cultivée dans le bassin méditerranéen (Egypte, Tunisie…).
Les semis se font au chaud en avril dans des godets. Ils seront repiqués en place mi-mai après les dernières gelées en gardant 2m entre chaque pied.
La liane qui peut se développer jusqu’à atteindre une dizaine de mètres doit être palissée sur un support. Elle porte des feuilles glabres au long pédoncule, alternes, découpées en 5 à 7 lobes pouvant mesurer jusqu’à 30cm de long, ainsi que des vrilles qui lui permettent de s’accrocher.
Les fleurs mâles et femelles se développent sur un même pied puisque la courge éponge est monoïque, et s’épanouissent à partir de juin en corolle jaune d’or de 5 à 10cm de diamètre. Pour différencier les fleurs mâles des fleurs femelles, il faut regarder leur base qui forme comme un mini fruit chez la fleur femelle ainsi que le nombre d’étamines (5 chez la fleur mâle et 3 chez la fleur femelle). La pollinisation par les insectes entraine la formation de 3 à 5 fruits par pied : ils seront plus beaux que ceux issus d’une autofécondation car la plante est aussi autofertile.
Les fruits ressemblent à des sortes de concombres en forme de massue mesurant jusqu’à 60 à70cm de long pour 5 à 12cm de diamètre, avec au cœur des graines noires ailées sur les bords. Ils arrivent à maturité généralement à partir de septembre et se récoltent avant les premières gelées, soit en octobre maximum : comme pour les autres courges, lorsque le pédoncule devient liégeux, c’est signe que le fruit peut être ramassé.
De la courge à l’éponge végétale
La courge éponge doit sécher pour se transformer en accessoire exfoliant. Ainsi, la pulpe va se déshydrater pour ne laisser que le tissu xylémique qui va finir par prendre l’apparence d’une texture fibreuse et rugueuse. La peau va brunir et les graines sécher.
Après récolte, il convient de laisser les courges au chaud (15 à 20°C) dans un endroit sec et aéré : il peut s’agir d’une pièce de la maison par exemple. Les graines pourront être évacuées par une extrémité de la courge desséchée dont la peau pourra être enlevée avant total séchage, puis elle sera coupée en morceaux.
L’éponge végétale ainsi obtenue permet de faire un gommage cutané grâce à ses propriétés exfoliantes, comme le ferait un gant de crin, en l’humidifiant légèrement pour l’assouplir et en la frottant avec du savon.
Du fait de ses propriétés abrasives douces, elle peut aussi servir avec du bicarbonate de soude, du vinaigre blanc ou du savon noir pour nettoyer la vaisselle, les robinets entartrés et les voitures sans risques de rayures.
Après utilisation, comme toute éponge, elle doit être bien rincée et laissée à sécher.
Les fibres sont également utilisées pour la fabrication de gants ayant une face en loofah et une face en coton, permettant de faciliter son utilisation en gommage du corps. Des éponges de luffa peuvent s’acheter dans les magasins nature et dans certaines enseignes spécialisées.
Le luffa dans la cuisine
Les luffas sont peu consommés en cuisine mais ils sont comestibles : il est nécessaire de les récolter très jeunes pour les préparer comme d’autres courgettes ou aubergines sinon ils seront beaucoup trop amers.
Une autre espèce, Luffa acutangula sert aussi d’éponge naturelle mais est beaucoup plus cultivée comme légume, notamment dans la cuisine asiatique d’Asie du Sud-Est. Les courges jeunes cuites, confites ou crues constituent des légumes appréciés tandis que les fleurs sont cuisinées en beignets.
L’utilisation des plantes pour se soigner doit se faire en demandant préalablement conseil à un médecin, pharmacien ou herboriste. Les femmes enceintes, les personnes atteintes de maladies chroniques et graves ou prenant des médicaments, doivent consulter un médecin avant de faire de l’automédication pouvant entrainer des effets indésirables, notamment des interactions médicamenteuses.
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