Le mandarinier (Citrus deliciosa syn. Citrus unshiu syn. Citrus reticulata) est originaire de Chine où il est cultivé depuis des milliers d’années. D’ailleurs les mandarines étaient offertes aux hauts fonctionnaires érudits de l’Empire chinois, les Mandarins, desquels elles tiennent leur nom. La rusticité du mandarinier est quelque peu variable selon les espèces : -6/-7°C pour le mandarinier commun, -7/-8°C pour les tangerines et hybrides, et jusqu’à -10/-12°C pour le mandarinier Satsuma.
Le mandarinier forme un arbre vigoureux au port arrondi qui ressemble, selon les cas, à un arbuste avec un petit tronc jusqu’à un beau sujet pouvant atteindre 6 à 8m de haut.
Ils sont généralement très ramifiés et offrent une grande fertilité.
Ses feuilles persistantes, alternes et lancéolées, à l’aspect si lisse
et parfait qu’on pourrait parfois les prendre pour des fausses, mesurent
généralement entre 4 et 8 cm de long.
Les petites fleurs blanches de 2 à 4cm de diamètre sont très parfumées et s’épanouissent au printemps. Durant l’été, les fruits se développent pour parvenir à maturité à partir d’octobre en fonction des espèces et variétés. Le fruit mesure entre 5 et 8cm de diamètre, il contient des pépins et sa peau est un peu plus épaisse que celle des clémentines, ce qui explique que les consommateurs se tournent de plus en plus vers ces dernières.
Comme la plupart des agrumes, la mandarine est riche en vitamine C, en calcium, en magnésium et en fer. Elle n’apporte que 46kcal/100g, ce qui la rend attrayante pour les personnes surveillant leur ligne.
- Famille : Rutacées
- Type : arbre fruitier agrume
- Origine : Chine, Vietnam, Philippines
- Couleur : fleurs blanches
- Semis : oui
- Bouture : oui
- Plantation : mars à septembre
- Floraison : printemps
- Récolte : fin d’automne et hiver
- Hauteur : 4 à 6 m
Sol et exposition idéals pour planter un mandarinier au jardin
Le mandarinier a besoin d’un sol riche et bien drainé, il déteste l’humidité stagnante. Une exposition chaude et ensoleillée lui convient parfaitement, avec une protection contre les vents forts à l’abri d’un mur ou d’une haie par exemple.
Date de semis, de bouturage, de plantation et de rempotage du mandarinier
Les semis se font au printemps au chaud (22-24°C), ils peuvent permettre la multiplication mais il faudra se montrer patient pour obtenir des fruits et ne pas s’attendre à récolter des fruits identiques au pied mère.
Les boutures, entre avril et septembre, à partir d’une tige de 10cm au chaud (22°C) montrent un enracinement à l’issue d’un gros mois, et donneront des arbres aux caractéristiques identiques au mandarinier source.
Le marcottage aérien, en mai, permet de reproduire un mandarinier identique de façon rapide (3 mois) et efficace.
La greffe reste la méthode de multiplication traditionnelle des agrumes : le greffon est associé à un porte-greffe issu d’un semis, selon l’une des techniques de greffage existantes, au choix.
La plantation et le rempotage du mandarinier se font du printemps à l’automne.
Conseil d’entretien et de culture du mandarinier
Les arrosages doivent être abondants (en été) et réguliers, pour que le sol ne sèche jamais complètement, été comme hiver. Le mandarinier qui manque d’eau ne donnera pas de fruits.
Le mandarinier se taille à la sortie de l’hiver, la taille qui peut être sévère vise également l’intérieur de la ramure afin de l’aérer ce qui évitera l’installation de parasites et maladies.
Pendant la période de développement végétatif, entre mars et octobre, il ne faudra pas manquer de fertiliser et apporter de la fumure au mandarinier.
Récolte, conservation et utilisation de la mandarine
Les mandarines se détachent facilement lorsqu’elles sont à maturité. Selon les espèces et variétés, la récolte commence dès septembre ou octobre pour les plus précoces, et jusqu’en mars.
La conservation peut durer quelques semaines au réfrigérateur. Les mandarines se consomment en fruits frais majoritairement, même si elles peuvent servir en pâtisserie, glace ou boissons.
Maladies, ravageurs et parasites du mandarinier
Un mandarinier qui souffre du manque d’eau et qui manque d’humus va plus facilement développer des maladies et être la proie des ravageurs. Parmi les maladies, celles dues aux champignons (chancre citrique, phytophtora, fumagine), aux bactéries ou aux virus sont à surveiller. Concernant les ravageurs, les mandariniers peuvent être attaqués par les pucerons, la mouche du fruit, les piqueurs-suceurs (cochenilles, aleurodes…), les mineuses, etc.
Emplacement et association favorable du mandarinier
La mandarine se porte très bien en pot à partir du moment où il est bien drainé. Il devra être rentré dans un lieu hors gel et lumineux en hiver (serre froide, véranda non chauffée, garage avec vitrage…) mais pas en intérieur trop chaud et sec.
Dans les régions à hiver doux, le mandarinier pourra être cultivé en pleine terre, en respectant au moins 4m entre chaque agrume pour ne pas que la pollinisation croisée se produise.
Espèces et variétés de mandarinier conseillées pour planter au jardin
Comme l’indiquent Bénédicte et Michel Bachès, les très nombreux mandariniers peuvent être classés en 6 groupes :
- mandarinier King (Citrus nobilis)
- mandarinier Satsuma (Citrus unshiu) d’origine japonaise, le plus rustique, pulpe juteuse et orangée, maturité avec la peau fine non adhérente et encore verte : ‘Owari’ (acidulée, sans pépins), ‘Okitsu’ (plus sucrée et très précoce), ‘Miagawa’ bel équilibre sucre/acidité)…
- mandarinier commun (Citrus deliciosa), aux feuilles parfumées et fruits délicieux : ‘De Blidah’ (en déc.-janv.), ‘D’Eze’ (un peu plus sucrée), ‘Avana Apireno’ et ‘Clémendor’ (sans pépins), ‘Tardive De Ciaculli’ (de févr. à avril)…
- tangerine et tangor (Citrus reticulata) : les tangérines ont souvent une peau plus rouge avec ‘Dancy’ (pulpe tendre et fruitée) par exemple, tandis que les tangors sont des hybrides de mandarine et d’orange, comme ‘Murcott’ (très sucrée)…
- tangelo et clémentine (Citrus reticulata) : les tangelos sont des hybrides de mandarine et de pomelo, comme ‘Minneola’ (peau rouge presque fluo, un peu acide), ‘Orlando’ (plus précoce, plus doux)…
- mandarinier aux petits fruits : ‘Cléopâtre’ (Citrus reshni), ‘Nasnaran’ (Citrus amblycarpa)…
Sur les étals est souvent proposée la Clemenvilla ou ‘Nova’ qui est un hybride entre une clémentine et le tangelo ‘Orlando’. Sa pulpe plutôt orangé-rouge est très juteuse et bien sucrée mais sa peau est très adhérente.
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