Le « Chelsea chop » est évidemment une expression anglaise qui ne se traduit pas littéralement. Voici quelques explications qui vont vous permettre de comprendre son origine, de quoi il retourne et comment cette taille de vivaces se pratique de plus en plus au vu de ses avantages florifères que chaque jardinier qui l’a expérimentée peut confirmer.
Le Chelsea chop, d’où vient-il ?
En Grande-Bretagne, chaque année se déroule à Londres, dans le quartier de Chelsea, le Chelsea Flower Show, qui dure 5 jours à la fin du mois de mai : il s’agit d’une incroyable exposition florale organisée par la Royal Horticultural Society (Société Royale d’Horticulture) qui rassemble tous les acteurs mondialement connus du milieu horticole (pépiniéristes, concepteurs de jardins, designers paysagistes, etc.). Cet évènement a plus de 100 ans puisque sa première édition remonte à 1913, et aujourd’hui, c’est devenu le lieu incontournable des passionnés d’art et de jardins puisque les deux disciplines y sont merveilleusement entremêlées. En outre les prix décernés sont auréolés d’un prestige inégalé.
Le Chelsea chop fait donc référence à cet évènement horticole mondialement reconnu pour tailler (to chop signifiant hacher, couper au sens de réduire, tailler) les plantes vivaces à la fin-mai, correspondant aux dates du « Chelsea Flower Show ».
Le Chelsea chop, qu’est-ce que c’est ?
Le Chelsea chop est ainsi devenu une pratique de taille en vert destinée aux vivaces : elle consiste à réduire les plantes vivaces afin d’en faire des végétaux plus vigoureux avec une floraison plus longue.
Elle se pratique généralement durant la deuxième quinzaine de mai jusqu’à début juin, sur des vivaces qui ont un port ramifié et qui fleurissent en été ou/et en automne, entre juillet et octobre. Selon les plantes, il va falloir les rabattre d’environ un tiers voire la moitié, en utilisant un sécateur toujours désinfecté et bien affûté pour faire une coupe nette ; parfois une cisaille peut être plus adaptée lorsqu’il s’agit de faire une taille complète en boule.
Selon que vous souhaitiez décaler ou prolonger la floraison, vous taillerez toutes les tiges d’une plante ou simplement une partie d’entre elles.
Les conséquences de cette taille seront de faire naitre de nouvelles pousses à l’aisselle des feuilles situées sous la coupe : ces nouvelles pousses donneront de nouvelles tiges qui porteront, elles-mêmes, de nouvelles fleurs, inévitablement en décalé puisqu’elles auront besoin d’un peu de temps pour passer par les étapes : tiges, boutons et enfin fleurs.
Les avantages du Chelsea chop
Le Chelsea chop permet de former des plantes plus denses donc, avec moins de prise au vent, ce qui les rend plus tolérantes aux bourrasques comme aux violentes averses de pluie…des évènements météorologiques qui peuvent coucher des plantes toutes en hauteur, non tuteurées.
Les fleurs qui s’épanouissent sur les nouvelles tiges nées après la taille sont généralement plus petites mais plus nombreuses, ce qui permet de maintenir des massifs fleuris et colorés assez longtemps en fin de saison.
Sur quelles plantes pratiquer le Chelsea chop ?
Comme mentionné précédemment, la taille en vert dite « Chelsea chop », ne se pratique que sur les vivaces ramifiées. Il s’agit principalement des Aster, Helenium, Sedum, Echinacea, Helianthus, Phlox paniculata, Solidago, Perovskia, Eupatorium, Veronicastrum, Coreopsis, et même géranium vivace, Astrantia, Lamium ou Nepeta.
Les plus aguerris tenteront le Chelsea chop sur des vivaces n’ayant qu’une seule tige fleurissant au sommet telles que Alcaea (rose trémière), Lupinus, Digitalis ou Delphinium. Il conviendra d’intervenir suffisamment tôt pour que la plante ait le temps de refaire des pousses en partie basse, mais sans toucher au feuillage qui peut être abimé.
Faites vos propres expériences et racontez-nous !
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