La victime a expliqué qu’elle n’avait que 11 ans lorsqu’elle a commencé à utiliser le talc Johnson’s Baby powder.
Cependant, ce n’est que 10 ans plus tard, en 2007, qu’on lui a diagnostiqué un cancer des ovaires, après l’ablation d’une tumeur. Malheureusement, les médecins lui ont annoncé qu’elle était en phase terminale.
Voilà pourquoi le jury a condamné l’entreprise à payer 70 millions de dollars de dommages et intérêts à la victime, ainsi que 347 millions d’amende au titre de sanction pénale.
L’avocat de la demanderesse, Mark Robinson, s’est dit satisfait par le verdict. Il demeure parfaitement convaincu que Johnson & Johnson savait que son produit était dangereux, et ce depuis des années.
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Eva Echeverría, pour assurer sa défense, a cité une étude, réalisée en 1982, par le chercheur Daniel W. Cramer.
Dans ses travaux, il explique que les femmes qui ont utilisé du talc au niveau de leurs parties génitales avaient 92% de chance de plus de développer un cancer des ovaires.
C’est à ce moment que l’entreprise Johnson & Johnson s’est vue demander de placer une étiquette sur ses produits, afin de prévenir les consommateurs des conséquences potentielles de l’utilisation du talc. Mais, la firme ne s’est pas exécutée.
De nombreux cas de cancers
Le cas dont nous parlons n’est pas isolé. Car ce n’est pas la première fois que la société fait l’objet d’une action en justice. D’après le Los Angeles Times, rien que dans l’État de Californie, plus de 300 demandes sont en cours de traitement par la justice.
Bien évidemment, ce n’est rien en comparaison des 4500 qui ont été déposées aux quatre coins des États-Unis. Des milliers de pétitions de femmes circulent pour demander réparation. Elles sont signées principalement par des femmes qui ont utilisé du talc afin d’assainir leur vagin et de mettre un terme aux mauvaises odeurs dont elles étaient victimes.
L’entreprise a déjà perdu plus de 300 millions de dollars dans quatre affaires précédentes, toutes jugées dans le Missouri. Johnson & Johnson va faire appel de ces condamnations et tente de démontrer la qualité et la sécurité de son produit.
La question que nous pouvons légitimement nous poser est la suivante : peut-on utiliser du talc en toute sécurité ? En effet, il n’est pas nouveau que le produit soit accusé de provoquer le déclenchement du cancer des ovaires.
Indépendamment des plaintes que nous venons de mentionner, le Centre international de recherche sur le cancer classe l’utilisation du talc sur les parties intimes comme une “possible cause du cancer“.
De son côté, l’Organisation britannique de lutte contre le cancer des ovaires (OVACOME) assure qu’il n’y a pas de liens suffisants entre l’utilisation de talc et l’augmentation du risque de souffrir de cette pathologie.
Dans tous les cas, les statistiques nous indiquent que le risque de cancer augmente chez une femme sur trois.
Pourquoi le talc est-il sur la sellette ?
Il semblerait que les ingrédients qui composent le talc présentent bien des risques. La poudre de talc, connue également sous le nom de silicate de magnésium, est un minéral qui contient de l’amiante.
Cela ne cause pas uniquement des problèmes respiratoires sévères, mais également des effets cancérigènes. Pour cela, on conseille de remplacer ce produit par de l’amidon de maïs.
Le talc s’utilise pour les bébés depuis les années 1970. Cependant, des polémiques sont nées sur la relation entre le cancer des ovaires et l’utilisation de talc dans les parties intimes. Car les quantités ne correspondraient pas du tout à celles réellement appliquées par les consommateurs.
De plus, des études viennent également contester la relation entre le talc et le cancer des ovaires.
Ces travaux sont basés sur une analogie avec la consommation de tabac. Plus on fume, plus on risque de développer un cancer des poumons. Cette corrélation ne semble pas être présente avec le talc.
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Comment prévenir les effets néfastes du talc ?
Le principal problème face à l’utilisation du talc est que c’est un produit pour l’utilisation esthétique. Voilà pourquoi ce produit n’est pas dans l’obligation de passer les mêmes tests que ceux, très stricts, que réserve la Food and Drugs Administration (FDA), l’Agence des aliments et des médicaments, aux produits pharmaceutiques.
Des millions de produits présents sur le marché ne sont pas bons pour notre santé, car ils ont la prétention d’être uniquement à vocation cosmétique. Mieux vaut donc opter pour des produits naturels et non-toxiques.
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