Le galinsoga à petites fleurs (Galinsoga parviflora) est une jolie petite plante annuelle originaire d’Amérique du Sud qui, après avoir conquis l’Espagne, la Grande-Bretagne, puis la France, a poursuivi sa percée vers l’Est au rythme des troupes napoléoniennes, ce qui explique pourquoi nos voisins d’outre-Rhin l’appellent Franzosenkraut ce qui se traduit par « l’herbe des français ». Depuis la fin du XVIIIème siècle, elle est parfaitement naturalisée en France aujourd’hui mais disparait aux premières gelées.
Classée parmi les « mauvaises herbes », le galinsoga aux racines grêles a des tiges dressées ou couchées et redressées, rameuses, presque glabres, avec des petites feuilles opposées, ovales, dentées et pointues à l’extrémité.
De mi-mai à octobre, des petites marguerites (0,5cm) blanches à cœur jaune se succèdent rendant le galinsoga très joli, mais des akènes allongés bruns succèdent aux fleurs entrainant une production effrénée de graines qui peut compter 4 générations sur un an, soit 8000 graines en moyenne, qui peuvent rester en dormance 2 à 3 ans dans la terre ! C’est pourquoi son expansion au potager peut rapidement devenir cauchemardesque pour le jardinier qui va, au moindre coup de binette, réactiver la germination de graines dormantes qui vont faire concurrence aux semis dont la levée requiert un peu de temps.
Pour sa défense, le galinsoga est comestible, et fait partie des ingrédients essentiels qui donnent sa saveur au plat mijoté national colombien, l’ajiaco. La plante, au goût proche de l’artichaut ou du topinambour, peut aussi se consommer crue ajoutée à la salade. Ses atouts nutritionnels affichent d’ailleurs beaucoup d’intérêt en matière de teneur en fer, potassium, magnésium, manganèse, vitamines A et C.
- Famille : Astéracées
- Type : annuelle
- Origine : Amérique du Sud
- Couleur : fleurs blanches au cœur jaune
- Semis : oui
- Bouture : non
- Plantation : printemps
- Floraison : mai à octobre
- Hauteur : 5 à 50 cm
Sol et exposition idéals pour le galinsoga
Le galinsoga se plait en situation chaude et ensoleillée, à l’abri des vents froids, dans les sols fertiles, frais et bien travaillés, légèrement acides : les jardins potagers et les terrains des maraichers lui conviennent à merveille.
Date de semis et de plantation du galinsoga
Le galinsoga se ressème spontanément dès que la graine trouve chaleur et humidité : généralement en mai, la levée se fait. Seulement 2 mois après le semis, elle peut déjà produire de nouvelles graines qui vont être disséminées par le vent, l’eau, l’activité humaine et animale. Inutile de la semer !
Conseil pour se débarrasser du galinsoga
Si votre potager est envahi par cette « mauvaise herbe », plusieurs options s’offrent à vous pour l’éradiquer, selon les situations :
- passez le désherbeur thermique qui élimine les galinsogas sans remuer le sol duquel des graines pourraient remonter à la surface ;
- paillez le sol qui prive de lumière les galinsogas, qui ne peuvent donc pas germer ;
- arrachez à la main ou coupez à la binette avant la floraison et/ou la fructification ;
- semez du seigle, engrais vert étouffant, à l’automne pour ne pas laisser le sol à nu ;
- pratiquez le faux-semis en semant le galinsoga en mai, en le binant dès la levée pour l’éliminer avant de semer les bonnes graines potagères ;
- ne laissez pas les plantes de galinsoga sur le sol et ne les mettez pas au compost, les graines risqueraient de germer.
Récolte, conservation et utilisation du galinsoga
Les jeunes pousses et boutons floraux se récoltent au fur et à mesure de vos besoins culinaires crus ou cuits.
Maladies, ravageurs et parasites du galinsoga
Le galinsoga résiste à tout et ne connait ni maladies ni parasites.
Emplacement et association favorable du galinsoga
C’est une plante qui est, bien évidemment, délicate à cultiver au jardin potager ! Pour en consommer en cuisine, mieux vaut en récupérer chez un voisin ou ami qui en a dans son jardin…
Espèces et variétés conseillées de Galinsoga pour semer au jardin
Le genre Galinsoga compte 2 espèces : le galinsoga à petites fleurs (Galinsoga parviflora) et le galinsoga cilié ou velu (Galinsoga quadriradiata syn. Galinsoga ciliata), très proche, également comestible, mais dont les tiges sont poilues surtout sur la partie des rameaux à proximité de l’inflorescence.
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