La santé du chien est un sujet qui doit figurer parmi les priorités de son maitre, car l’adoption d’un toutou implique un engagement qui comprend la préservation de son bien-être dans sa globalité. Afin de mieux veiller sur la santé de votre petit compagnon, de prévenir les risques et de bien agir en cas de signes douteux, voici une présentation des principales maladies infectieuses observées chez nos amis les chiens.
La colibacillose
Cette maladie infectieuse est transmise par la bactérie Escherichia coli, ou entérocoque dans la plupart des cas. Cette pathologie peut prendre des formes plus graves chez les chiens au système immunitaire affaibli.
L’animal touché présente plusieurs symptômes clairs. Si la chienne souffre généralement d’une inflammation utérine, on peut observer chez le chien atteint de colibacillose des infections urinaires douloureuses, des vomissements et des diarrhées.
Chez un animal en bon état de santé global, un traitement sous forme d’antibiotiques est généralement suffisant. Chez les sujets plus fragiles ou en cas de symptômes graves, d’autres traitements peuvent être proposés en complément, notamment des analgésiques.
La leptospirose
Cette maladie est provoquée par une bactérie, la Leptospira, présente dans les étendues d’eau stagnante contaminées (flaques, étangs, plantes, etc.) et dans les urines des animaux sauvages porteurs d’agents pathogènes, notamment les rongeurs. Le chien peut être contaminé en buvant l’eau souillée ou en se baignant dans une mare ou une étendue d’eau.
Cette maladie grave se caractérise par la formation de lésions organiques et peut entrainer la mort d’un chiot ou d’un chien adulte au système immunitaire fragile. Le toutou atteint de leptospirose présente des symptômes identifiables, dont une gastro-entérite hémorragique (vomissements sanglants et selles noires et sanglantes), une insuffisante rénale aiguë avec peu ou pas de mictions et des muqueuses jaunies en raison de l’atteinte du foie. Le chien est généralement fiévreux, abattu, affaibli et déshydraté. Sans prise en charge rapide, le décès survient en quelques jours.
La maladie peut également se transmettre à l’homme puisqu’il s’agit d’une zoonose.
Cette pathologie très grave nécessite des soins immédiats, notamment la mise en place d’un traitement sous forme antibiotique. Néanmoins, selon l’évolution de l’atteinte rénale, l’animal peut décéder ou garder des séquelles à vie. Il est donc indispensable de le vacciner contre la leptospirose et d’effectuer les rappels annuels.
Le staphylocoque
La bactérie staphylocoque a pour particularité d’être présente naturellement sur la peau du chien et celle de l’homme. Dans certains cas, elles peuvent provoquer des inflammations de l’épiderme. Si celles-ci ne sont pas traitées, elles peuvent ensuite s’aggraver et s’étendre à l’organisme, impactant l’appareil cardiovasculaire, les os et les articulations.
Le chien atteint présente de petites infections cutanées au niveau du poitrail, des coudes et des pattes. Les chiots sont également touchés au niveau de l’abdomen. Ces infections se caractérisent par des rougeurs, des chutes de poils, des démangeaisons, des abcès, etc.
Il est impératif de mettre en place un traitement antibiotique rapide pour soulager l’infection, voire une solution plus globale si une autre pathologie sous-jacente favorise leur survenue.
La parvovirose
Cette maladie infectieuse grave et potentiellement mortelle est provoquée par le parvovirus canin, très résistant et très contagieux. Les chiens se contaminent essentiellement au contact des selles d’autres chiens malades et porteurs du virus. Elle est ainsi très présente dans les élevages et les refuges.
Le chien atteint de parvovirose souffre de diarrhées hémorragiques soudaines dégageant une forte odeur nauséabonde, et parfois de vomissements. Fiévreux, il est affaibli et se déshydrate rapidement. Le virus s’attaquant aux globules blancs, l’animal est plus exposé aux infections, car son système immunitaire est affaibli.
L’animal malade doit être hospitalisé en soins intensifs. Placé sous perfusion, sous traitements antibiotiques, antivomitifs et antidiarrhéiques, il est nécessaire d’attendre que son système immunitaire se rebooste pour éliminer le virus. Malheureusement, la parvovirose entraine le décès rapide des chiots et des chiens déjà affaiblis par l’âge ou par une autre pathologie. Les adultes en bonne santé y résistent généralement mieux. En conséquence, il est recommandé de vacciner son chien dès que possible contre cette maladie infectieuse grave.
La toux du chenil
La toux du chenil est une maladie infectieuse qui touche les voies respiratoires du chien à la suite d’une exposition à des bactéries, virus ou microbes, notamment à la suite d’un contact avec un chien malade ou ses postillons.
Cinq à dix jours après l’exposition, le chien contaminé présente une forte toux sèche et de la fièvre. Il peut également souffrir d’une conjonctivite et d’écoulements oculaires et nasaux. Par la suite et faute de soins, la toux devient plus grasse et l’animal se fragilise. La fièvre s’intensifie et la pathologie se transforme en bronchopneumonie qui peut entrainer le décès du chiot.
Un traitement à base d’antibiotiques, d’anti-inflammatoires et d’antitussifs doit être rapidement mis en place. Il doit perdurer 10 à 21 jours selon l’état du chien. S’il existe des vaccins contre les agents responsables de la toux du chenil, ils ne sont pas complètement efficaces et une surveillance continue est recommandée.
La maladie de Carré
Cette maladie infectieuse virale se transmet entre individus essentiellement et touche principalement les chiots et les jeunes adultes. Elle se caractérise par des troubles digestifs (vomissements, diarrhées), des troubles respiratoires (toux, écoulements nasaux), des troubles cutanés (plaques rouges, durcissement de la truffe et des coussinets), des troubles oculaires (conjonctivite, troubles de la vision), des troubles nerveux (épilepsie, paralysie, tremblements, méningite) et une grande fatigue.
Parfois difficile à identifier, la maladie de Carré est complexe à soigner et le pronostic est souvent négatif. De nombreux chiens en décèdent rapidement après l’apparition des premiers signes et les survivants gardent de graves séquelles.
Néanmoins, il est possible de la prévenir en vaccinant son chien chaque année contre la maladie de Carré.
Le tétanos
Cette maladie infectieuse est due à la bactérie Clostridium qui produit une neurotoxine, la tétanospamine. Très résistance, cette bactérie envahit l’organisme du chien atteint et vit également dans l’environnement, notamment la terre. La contamination se fait généralement par le contact avec une plaie ou une blessure, voie d’entrée parfaite pour cette bactérie qui se développe ensuite très vite et entraine l’apparition des premiers symptômes nerveux en quelques jours seulement. Plus les signes surviennent tôt, plus ils sont graves.
La forme localisée de la maladie est la plus fréquente. Le groupe musculaire autour de la plaie infectée se contracte en permanence. La mise en place d’un traitement adapté permet une remise en forme rapide.
La forme généralisée est plus inquiétante. L’animal présente des rigidités musculaires sur l’ensemble du corps, ses oreilles se dressent, ses yeux s’enfoncent dans leur orbite, la face se fait souriante. Dans les atteintes les plus graves, le chien ne parvient plus à ouvrir la gueule, il hypersalive, il souffre de troubles respiratoires et de troubles convulsifs.
Le traitement du tétanos nécessite l’administration d’antibiotiques adaptés et de sédatifs relaxants dans les formes les plus graves. Le traitement est long, mais une guérison est attendue sous un mois. Les chiens ne sont pas vaccinés contre le tétanos, car ils sont globalement bien plus résistants à la maladie que l’homme. En revanche, en prévention, pensez à bien désinfecter soigneusement toute plaie ou blessure chez votre chien.
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