A l’automne, et plus particulièrement à l’approche de la fête de la Toussaint, les ronds-points, les parterres des jardins publics et de nombreuses potées fleuries se remplissent de chrysanthèmes (Chrysanthemum) qui ne se cantonnent plus uniquement aux cimetières malgré le nom de marguerite des morts dont ils sont affublés parfois.
De très nombreux hybrides, souvent frileux, sont disponibles chez les pépiniéristes et certains ont même développé des chrysanthèmes réellement rustiques sous l’appellation botanique de Dendranthema, ce qui incite à en faire des boutures !
Quand faire des boutures de chrysanthème ?
Les chrysanthèmes qui résistent au froid et passent l’hiver finissent, après quelques années, par prendre un port désordonné et dessiner une silhouette disgracieuse, offrant moins de fleurs. C’est pourquoi il faut alors tenir compte du signal et agir, soit en divisant la touffe, soit en faisant des boutures. Cette dernière option constitue un meilleur pari sur l’avenir puisque vous aurez des pieds de chrysanthème tout jeunes.
Les boutures de chrysanthème sont plutôt faciles à réussir et, malgré la multitude d’espèces et de variétés, vous obtiendrez exactement le même chrysanthème que la plante-mère.
La période idéale pour se lancer dans le bouturage du chrysanthème se situe au printemps, entre mars et juin, afin de pouvoir prélever une tige sur un rameau de l’année bien vert.
Pour augmenter vos chances de réussite, consultez le calendrier lunaire et privilégiez une période de lune descendante, durant laquelle la sève descend dans les parties souterraines, favorisant ainsi un bon enracinement. Et pour que votre futur chrysanthème soit très florifère, bouturez un jour fleur.
N’oubliez pas, avant toute incision, de prendre le temps de bien désinfecter votre sécateur avec de l’alcool à 90° pour éviter toute propagation d’éventuelles maladies.
Comment réaliser la bouture de chrysanthème ?
Remplissez une caissette ou des godets d’un mélange de terreau, sable et fibre de coco, pour remplacer la tourbe écosystème très fragile : vous obtiendrez ainsi un substrat qui reste humide tout en étant drainant. Préparez-vous à ce que certaines boutures échouent, par conséquent faites en plus que nécessaire, et si vous avez vraiment trop, vous en offrirez !
Choisissez des extrémités de tiges saines, bien vertes, vigoureuses et coupez en dessous d’un nœud pour avoir des portions à bouturer d’une dizaine de centimètres. Supprimez la ou les paires de feuilles du bas avec précaution car ces jeunes pousses sont fragiles et cassantes ; ne conservez que les feuilles du sommet.
Faites un trou avec un crayon ou un petit tuteur en bois dans le substrat bien humide du pot et insérez-y la bouture de sorte que le niveau des feuilles supprimées soit bien enterré. Tassez autour et arrosez.
Vous pouvez placer les pots à l’étouffée c’est-à-dire sous un sac plastique à l’envers sur le pot, afin de favoriser une atmosphère chaude et humide propice au développement racinaire. N’oubliez pas d’aérer pour éviter les risques de pourrissement.
Placez les boutures à l’ombre sans soleil direct.
Vous observerez généralement les signes de reprise au bout de 3 semaines environ.
Si vous aviez mis les godets à l’étouffée, enlevez le plastique qui recouvre le pot et patientez encore quelques jours pour laisser le temps aux boutures de s’acclimater à l’air extérieur.
Il sera ensuite temps de transplanter les jeunes plants dans des pots en terre un peu plus grands afin qu’ils passent l’été à se développer. Ce n’est qu’à l’automne qu’ils seront plantés où vous l’aurez choisi, en vous donnant déjà des fleurs.
Attention, certains cultivars donnent de mauvais résultats en bouture : il faudra plutôt les multiplier par drageonnage, c’est-à-dire en récupérant un bourgeon s’étant développé autour de la touffe, avec ses propres racines. Vous traiterez le drageon comme les tiges de boutures.
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