La rhubarbe (Rheum rhaponicum) se remarque au jardin avec ses énormes feuilles portées par des pétioles verts à rouges. Son goût acidulé est particulièrement apprécié en compote ou confiture lorsque la saison est venue, en mai. En attendant, lorsque l’automne s’installe, c’est le moment de prendre soin de cette plante luxuriante.
Quand diviser la rhubarbe ?
Si vous avez un pied de rhubarbe dans votre potager, vous l’aurez certainement remarqué, il se rabougrit en automne pour finir par disparaitre totalement de votre vue durant l’hiver. Pour autant, le pied n’est pas mort et la souche est bien vivante. Avant de ne plus pouvoir le distinguer, profitez de la saison automnale, en octobre, pour le multiplier par division de la souche.
Le pied de rhubarbe que vous prévoyez de diviser doit être assez imposant, c’est-à-dire qu’il doit avoir au moins 4 ou 5 ans, ce qui vous permettra de lui redonner un petit coup de jeune tout en ayant un nouveau pied. C’est un argument si vous devez convaincre votre voisin de diviser son prolifique pied de rhubarbe !
La rhubarbe étant une plante extrêmement gourmande, la division permettra, simultanément, de la nourrir en lui apportant une bonne dose de compost ou fumier bien décomposé. Ainsi, vous obtiendrez une belle récolte au printemps suivant.
Pour augmenter vos chances de réussite, consultez le calendrier lunaire et privilégiez une période de lune descendante, durant laquelle la sève descend dans les parties souterraines, favorisant ainsi une bonne reprise. Et pour que votre future rhubarbe soit très productive, divisez un jour feuille.
Vous allez avoir besoin d’une bêche qui devra être, à la fois, propre pour ne pas propager d’éventuelles maladies, ainsi que suffisamment coupante.
Comment diviser un pied de rhubarbe ?
Préparez le terrain où vous prévoyez de planter votre nouvelle rhubarbe, si possible à mi-ombre ou à l’ouest : si vous voulez l’installer à côté du pied mère, comptez un espace d’au moins 1m entre les deux. Bêchez le sol et ajoutez du compost ou du fumier bien décomposés que vous mélangerez correctement à la terre du jardin. Si possible, faites cela quelque temps auparavant pour que l’amendement ait continué à se décomposer et ne brûle pas les racines. Faites un trou de bonne dimension.
Avec la bêche, « découpez » un cercle autour du pied de rhubarbe afin de pouvoir l’extraire. Voyez assez large pour ne pas trop endommager les racines souvent assez conséquentes, surtout si le pied est ancien.
Une fois, la motte posée sur le sol, découpez à la verticale des portions ayant chacune des bourgeons, en utilisant soit la bêche, soit un couteau bien affuté.
Il est également possible d’extraire directement du pied-mère uniquement une partie des racines avec la bêche sans le déplanter totalement. Tout dépend de vos ambitions : conserver l’ancien pour obtenir juste un nouveau pied ou éclater intégralement l’ancien pour le renouveler entièrement.
Dans tous les cas, il vous faut replanter sans attendre l’éclat ou les éclats ainsi obtenus, dans le trou destiné à les accueillir, en laissant affleurer les bourgeons. Arrosez généreusement et veillez à conserver le sol frais jusqu’à la reprise au printemps.
Paillez avec des feuilles mortes lorsque le gel arrive. Si vous avez gardé le pied-mère en place, il peut être protégé par un paillage de compost bien décomposé qui le nourrira.
Ne prévoyez pas de récolte sur votre jeune pied le printemps qui suit sa plantation. C’est pour cela qu’il peut être intéressant de conserver l’ancien, boosté par le compost protecteur, afin de pouvoir récolter de la rhubarbe malgré la division.
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