Cultiver des plantes en pots a de nombreux avantages, elles peuvent être déplacées pour être mieux exposées ou hivernées, bien associées avec d’autres pour créer des compositions, ou simplement pour cause de déménagement, sans oublier qu’elles permettent de s’adonner et d’initier les enfants au jardinage même sur un balcon. L’atout esthétique des végétaux se trouve sublimé par les pots et autres contenants qui leur sont attribués et joliment associés.
Un sens de l’harmonie et le goût du beau
La culture des plantes en pot peut faire songer aux alignements de pots sur un rebord de fenêtre ou aux pneus usagés détournés en jardinières malheureuses mais lorsqu’on crée un jardin de pots, on peut aussi avoir une envie de beauté et d’harmonie comme dans un mixed-border, qui peut se rapprocher du regard du peintre ou du photographe face à une scène pittoresque.
Créer des volumes, des formes, des textures, des couleurs par la composition des plantes en pots va dépendre des végétaux eux-mêmes mais également, cela va nécessiter la mise en place de supports variés laissant penser qu’ils sont improvisés. Trouver la juste interaction entre les plantes, les pots et le décor est tout l’enjeu.
Les couleurs ont toute leur importance bien sûr et pour les associer harmonieusement, la compréhension du cercle chromatique est indispensable : les couleurs froides (bleu, vert, violet), les couleurs chaudes, jaune, orange, rouge), les couleurs pâles, les couleurs vives, l’association des couleurs, le monochrome, etc.
Selon l’espace dont vous disposez, mêlez aux grands pots, des pots plus petits, des accessoires décoratifs chinés ou détournés, en variant à la fois l’aspect des contenants (rugueux, lisses, etc.) et les textures des plantes (duveteuse, coriace, épineuse, soyeuse, etc.).
Sélectionner les plantes à cultiver en pot
Dans son livre, Pots, des plantes pour toutes les saisons*, Tom Harris, horticulteur passionné par le jardinage en pots, délivre une somme de conseils pour le suivre dans cette technique et propose des recommandations de plantation saison par saison.
Ainsi, au printemps, saison du renouveau de la végétation, les bulbes sont à l’honneur (Muscari, Primula, Narcissus, Hyacinthus, Anemone, Ornithogalum, Scilla, Tulipa…) avec les hellébores et les heuchères, associés à d’autres feuillages décoratifs (Carex, Sempervivum, Hosta, fougères, etc.) qui donnent une impression de luxuriance.
En été, la profusion de fleurs atteint son apogée : justement, redoublez de vigilance quant aux erreurs d’accords esthétiques qui pourraient apparaitre ! Agapanthe, lavande, fétuque bleue, Eucalyptus gunnii ou même Fuchsia pour les bleu-violet, capucine, tournesol, souci, rudbeckia pour les jaune-orangé, calibrachoa à fleurs roses, verveine de Buenos-Aires, Sedum spectabile, géranium vivace pour les roses sans oublier les annuelles grimpantes en pot pour créer un écran végétal… Les plantes comestibles peuvent aussi faire l’objet de cultures en pots (fruitiers nains, aromatiques…) ou en carrés potagers surélevés.
Lorsque l’automne arrive, les températures baissent, les pensées font leur apparition ainsi que la bruyère, le chou ornemental, les chrysanthèmes, les Phormium, Pennisetum, les baies (Gaultheria, Hypericum, berbéris, etc.) et surtout les feuillages flamboyants d’arbustes qui supportent d’être en pot (érable du Japon, liquidambar…).
Avec l’hiver, si le givre magnifie les tiges desséchées ou gelées, profitez en avant de laisser la place aux camélias et rhododendrons à floraisons précoces, à l’hamamélis, aux cyclamens et hellébores, avec des feuillages persistants (lierre, thym citronné, bruyère d’hiver, jonc spiralé, Ophiopogon…). N’oubliez pas de créer de belles compositions de succulentes pour l’hiver.
L’arrosage : le point noir de la culture en pot
Notamment en été, l’arrosage peut s’avérer un repoussoir à la culture en pot tant le besoin en eau est vital pour les végétaux qui doivent se contenter de la terre du contenant sans possibilité d’aller puiser plus en profondeur de la fraicheur et de l’humidité. L’eau est une ressource fragile à économiser : malgré les paillis, même si vous respectez les consignes permettant d’optimiser les arrosages, il n’en reste pas moins que les sécheresses récurrentes nous contraignent de plus en plus à adapter nos façons de jardiner, qui doivent être plus économes en eau.
* Ysec Editions – 4 mars 2021 – 176 pages – 22 €
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