En automne, avant que l’hiver ne fasse véritablement son entrée apportant son lot de froid, de gel et parfois de neige, les arrosages ne sont plus nécessaires au jardin d’ornement ni au potager car la saison se caractérise justement par des pluies suffisamment fréquentes. Or, la chute des températures sous la barre du 0°C peut être catastrophique pour vos installations d’arrosage situées en extérieur. Mieux vaut prévenir que constater des dégâts un matin après une nuit glaciale non anticipée…
Ranger les tuyaux d’arrosage
Si votre jardin est quadrillé durant la belle saison de tuyaux microporeux ou de tuyaux d’alimentation en eau, il faut les débrancher, les enrouler en prenant soin de les vider, avant de les ranger dans votre abri de jardin, garage, cave ou remise quelconque. Si vous avez le temps, il sera bienvenu de démonter les embouts, pistolets et raccords pour les faire tremper dans de l’eau chaude additionnée de vinaigre afin de supprimer le calcaire qui pourrait s’être aggloméré. Une fois rincés et secs, ils seront également remisés jusqu’à l’année prochaine.
Le programmateur installé à la sortie du robinet sera aussi enlevé, délesté de sa pile, puis nettoyé et séché, avant de retrouver sa boite de rangement pour l’hiver. En laissant la pile à l’intérieur, celle-ci risque de s’oxyder avec l’humidité et de fuir, ce qui endommagerait l’équipement.
Vidanger les robinets extérieurs
Toutes les installations ne sont pas identiques, mais si vous disposez d’une vanne permettant de fermer les arrivées d’eau extérieures comprenant plusieurs robinets, utilisez-la. Une fois close, ouvrez les robinets extérieurs afin de vidanger l’eau qui se trouve entre la vanne et le robinet : l’eau va s’écouler et il convient de laisser ouverts les robinets. En effet, si toutefois de l’eau restait, elle gèlerait et pourrait faire éclater la tuyauterie, sensible à la dilatation due au froid.
Les systèmes d’arrosage automatique constitués de goutteurs et asperseurs seront vidangés en les laissant ouverts et en enlevant le bouchon de purge, de façon que l’eau s’en écoule totalement.
En fin d’hiver, avant de remettre en service la vanne d’arrivée d’eau extérieure, il faudra penser à fermer chacun des robinets laissés ouverts à l’automne, sinon vous risquez de gaspiller de l’eau, si précieuse, et de voir votre facture grimper !
Dans le cas où votre habitation ne dispose pas d’une vanne on/off spécifique pour l’alimentation extérieure en eau, il convient d’isoler les parties de tuyauterie exposées à tous les vents, avec des manchons d’isolation en polyéthylène ou caoutchouc prédécoupés qui permettent de recouvrir un tuyau facilement en tenant compte de son diamètre. Du papier-bulle peut aussi faire l’affaire en mettant plusieurs épaisseurs. Une protection avec des chiffons en tissus ne peut convenir que si le tuyau est à l’abri de la pluie car, une fois mouillées les bandes de tissu ne seront plus efficaces.
Empêcher que l’eau du récupérateur d’eau de pluie gèle
En fin d’automne, il est probable qu’un récupérateur d’eau de pluie soit rempli. La plupart de ces équipements sont munis d’un dispositif été/hiver ou d’un système de trop plein qui permet de rediriger l’eau censée y arriver dans l’évacuation de la gouttière vers le réseau d’eaux pluviales plutôt que de faire déborder la cuve.
Dans une région aux hivers très froids, avec un récupérateur en matière plastique polyéthylène, il est vivement recommandé de ne pas le laisser rempli : le gel dilaterait l’eau et ferait craquer les parois en plastique. Seules les cuves enterrées supporteront le froid hivernal. Attention aux robinets en métal, sensibles au gel.
Selon l’emplacement du récupérateur (exposé aux vents froids ou abrité), le volume d’eau contenu, le climat habituel, il vous appartiendra de prendre les mesures adéquates : le vider ou l’isoler avec, par exemple, un cadre en bois de palette à l’intérieur duquel une couche de paille tiendra lieu d’isolant.
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