Les grimpantes délicates et volubiles que sont les clématites (Clematis spp.) forcent souvent l’admiration lorsqu’elles parviennent à recouvrir un muret, un grillage, une pergola ou tout autre support, en multipliant les fleurs d’une grande diversité de formes et de couleurs mais d’une incroyable beauté. Toutefois, cette plante se révèle souvent exigeante en demandant le pied à l’ombre et les tiges au soleil. Pour autant, elle se multiplie bien par bouturage, alors, si vous convoitez celle d’un ami ou d’un voisin, il ne vous reste plus qu’à découvrir la technique pour bouturer une clématite.
Quand faire des boutures de clématite ?
Bien que la clématite soit un peu capricieuse concernant ses conditions de culture, elle se laisse plutôt facilement bouturer, ce qui va sans doute rassurer les jardiniers qui craignent ne pas être suffisamment experts.
La période idéale pour se lancer dans le bouturage de la clématite se situe en fin de printemps et début d’été, soit juin ou début juillet, avant que la plante ait formé ses boutons floraux.
Privilégiez une période de lune descendante, sur le calendrier lunaire, durant laquelle la sève descend dans les parties souterraines donc propice au bon enracinement. Choisissez un jour fleur pour que votre future grimpante soit florifère.
Préparez le matériel nécessaire, dont un sécateur soigneusement désinfecté avec de l’alcool à 90° pour éviter toute propagation d’éventuelles maladies, comme pour toutes les boutures.
Comment réaliser la bouture de clématite ?
Faites plusieurs boutures pour multiplier vos chances de réussite : préparez des pots dont vous garnirez le fond d’une couche de billes d’argile (si vous n’en avez pas, utilisez des graviers) qui faciliteront le drainage. Complétez le remplissage des pots avec un mélange de terreau et de sable, à parts égales.
Préparez-vous à sélectionner les tiges convoitées sur le pied de clématite que vous souhaitez multiplier : attention, ne prélevez pas des boutures sur un pied de clématite trop jeune, vous risquez de l’affaiblir trop brutalement, alors que si le pied est installé depuis plusieurs années, lui retirer quelques morceaux de tiges passera inaperçu.
Sectionnez quelques tiges de 15 cm environ comprenant au moins 2 paires de feuilles, en actionnant votre sécateur juste en dessous d’une paire de feuilles. Coupez les vrilles ainsi que les feuilles situées en partie basse de la bouture, ne gardez que les feuilles du sommet.
Faites un trou avec un morceau de bois dans le substrat du pot et insérez-y la bouture. Tassez autour et arrosez. Placez les pots sous cloche ou sous un sac plastique à l’envers sur le pot, pour offrir une atmosphère chaude et humide à la bouture. Cependant, ouvrez régulièrement pour aérer et écarter ainsi tous risques de développement de maladies cryptogamiques.
A cette période de l’année de début d’été, placez les pots en extérieur à l’ombre, à l’abri du vent en veillant à conserver une terre fraiche.
Patientez quelques semaines : généralement, les signes de croissance et de reprise apparaissent en 1 à 2 mois.
Toutes les boutures réalisées ne reprendront sans doute pas mais pour celles qui se développeront, il vous faudra progressivement ôter le plastique ou la cloche avant de déplacer les pots dans un endroit hors gel (serre, véranda, garage avec fenêtre…) pour l’hiver.
Ce n’est qu’au printemps suivant que vous pourrez repiquer les boutures réussies qui auront alors un système racinaire suffisamment développé.
Si vraiment vous avez raté toutes vos boutures de clématite – ce qui semble peu probable – rien ne vous empêche de vous tourner vers le marcottage auquel se prête bien la clématite. Ne pensez pas faire des semis qui demeurent bien plus délicats à pratiquer avec succès que ces techniques.
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