La sauge (Salvia spp.) se décline en une très grande gamme d’espèces, de variétés et d’hybrides allant des annuelles et bisannuelles qui garnissent les jardinières aux plantes arbustives comme la sauge rouge arbustive dite sauge de Graham (Salvia microphylla), en passant par de nombreuses vivaces telle la sauge rouge (Salvia splendens) souvent cultivée en annuelle. Toutes les sauges dégagent un parfum au froissement de leurs feuilles et certaines sont aromatiques avec des vertus médicinales : c’est le cas de la sauge officinale (Salvia officinalis). Pas de jardin sans sauge ! Voyez comment la multiplier.
Quand faire des boutures de sauge ?
Les sauges aiment le soleil et la chaleur ; si certaines sont peu rustiques, elles se reproduisent aisément par semis mais également par bouturage. L’intérêt de faire des boutures de sauge concerne surtout les espèces et variétés gélives qui, cultivées en pleine terre, risquent de ne pas réapparaitre à la sortie de l’hiver. Comme ce sont, en général, des variétés à développement rapide, les boutures permettront de pouvoir les remplacer dès le printemps suivant.
Les boutures de sauge sont très faciles à réussir et, malgré la multitude d’espèces et de variétés, vous obtiendrez exactement la même sauge que la plante-mère. Ce qui n’est pas le cas des semis spontanés qui peuvent vous donner des plantes issues d’hybridations inédites.
L’été, de juin à août, est la période idéale pour se lancer dans le bouturage de la sauge lorsqu’elle est dotée de pousses de l’année bien vertes, pas du tout lignifiées.
Si vous aimez vous référez au calendrier lunaire, entreprenez le bouturage de sauge en période de lune descendante, durant laquelle la sève descend dans les parties souterraines, favorisant ainsi un bon enracinement. Et pour que votre future sauge ait toutes les chances de devenir très florifère, bouturez un jour fleur.
Comment réaliser la bouture de sauge ?
Bien que les sauges soient assez résistantes aux maladies et autres attaques de parasites, pliez-vous au geste réflexe que vous devez appliquer systématiquement avant toute incision sur une plante : désinfectez votre sécateur avec de l’alcool à 90° pour éviter toute propagation d’éventuelles maladies.
Remplissez des godets d’un mélange de terreau et de perlite ou vermiculite (du sable grossier peut aussi faire l’affaire !) afin d’obtenir un substrat qui reste humide tout en étant léger, aéré et drainant. N’hésitez pas à préparer un peu plus de godets que nécessaire pour pallier l’échec de quelques boutures et pouvoir en donner à vos voisins et amis si vous en avez vraiment trop.
Choisissez des pousses saines, bien vertes, et coupez en dessous d’un départ de feuilles pour avoir des tiges à bouturer d’une dizaine de centimètres. Supprimez les feuilles du bas avec précaution car ces jeunes pousses sont fragiles et cassantes ; ne conservez que les feuilles du sommet.
Faites un trou avec un crayon ou un petit tuteur en bois dans le substrat bien humide du pot et insérez-y la bouture de sorte que le niveau des feuilles supprimées soit bien enterré. Tassez autour et arrosez.
Ce n’est pas obligatoire mais vous pouvez placer les pots à l’étouffée c’est-à-dire sous un sac plastique à l’envers sur le pot, afin de favoriser une atmosphère chaude et humide propice au développement racinaire. N’oubliez pas d’aérer pour éviter les risques de pourrissement.
Vous pouvez aussi, simplement, placer les boutures à l’ombre sans soleil direct, mais avec une bonne luminosité et au chaud, en veillant à maintenir le substrat un peu humide.
Vous observerez généralement les signes de reprise au bout de 2 à 3 semaines environ.
Si vous aviez mis les godets à l’étouffée, enlevez le plastique qui recouvre le pot et patientez encore quelques jours pour laisser le temps aux boutures de s’acclimater à l’air extérieur.
Avant l’hiver, les godets devront être placés dans un espace hors gel pour que les jeunes plants soient prêts à une mise en place au jardin dès l’arrivée du printemps.
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