Il existe de très nombreux cultivars de camelia (Camellia) dont la floraison s’étale de décembre à mai selon les variétés : il faut bien reconnaitre qu’en hiver, les grosses fleurs précoces qui s’épanouissent durant la saison hivernale colorent le jardin et dynamise notre humeur. Si vous avez repéré l’hiver dernier de beaux sujets dans votre voisinage ou votre entourage : ne ratez pas le moment de solliciter leurs propriétaires pour en faire des boutures. Découvrez la technique pour bouturer un camélia, en choisissant la meilleure période, mais vous devrez faire preuve de patience !
Quand faire des boutures de camélia?
Vous lirez ou entendrez ici ou là que les boutures de camélia doivent être réservées aux spécialistes pour leur difficulté à effectuer. En réalité, il s’agit davantage de se montrer serein car les indices de reprise requièrent du temps avant de se manifester.
La période pour faire des boutures de camélia se situe en fin d’été lorsque les tendres tiges de l’année commencent à se lignifier, à se transformer en bois dur, à virer du vert au brun : on parle alors de boutures semi-aoûtées (semi-lignifiées) ou aoûtées (lignifiées) selon le niveau d’évolution des tiges dans leur mue.
A partir de mi-août jusqu’en octobre, une tige semi-ligneuse ou même aoûtée de camélia est idéale pour faire une bouture, notamment parce qu’elle risquera moins la pourriture, mais en contrepartie, elle sera plus longue à s’enraciner.
Les tenants du calendrier lunaire choisiront de faire leurs boutures de camélia au cours d’une période de lune descendante lorsque la montée de sève dans les plantes est réduite tandis que la formation des racines est stimulée. En outre, opter pour un jour fleur sera sensé augmenter les effets favorables de la lune en faveur d’une abondante floraison future.
Pour éviter toute propagation d’éventuelles maladies via votre sécateur, prenez soin de bien le désinfecter avec de l’alcool à 90° avant de prélever les rameaux de camélia destinés à faire les boutures.
Comment réaliser la bouture de camélia ?
Sélectionnez un rameau de l’année et coupez-le à sa base. Supprimez, le cas échéant, le sommet du rameau s’il est trop tendre, trop mou, et coupez le reste en tronçons de 20cm environ, juste sous un nœud, en effectuant une taille en biseau.
Supprimez les feuilles qui sont le long de cette tige pour ne garder que 2 feuilles au sommet. Vous pouvez recouper les feuilles de moitié de leur longueur afin de limiter l’évaporation.
Préparez des pots remplis d’un mélange de terreau (ou terre fine avec compost bien décomposé) et de sable (ou vermiculite). Faites un trou avec un morceau de bois dans le substrat du pot et insérez-y la bouture. Tassez autour et arrosez.
Placez les pots à l’ombre à une température peu élevée (15-18°C) en veillant à conserver une terre humide sans excès. Au fil des semaines, le froid se faisant certainement de plus en plus présent, il est possible de placer la bouture à l’étouffée, sous un sac plastique à l’envers sur le pot ou sous un fond de bouteille plastique, pour créer une atmosphère plus chaude. N’oubliez pas d’ouvrir régulièrement pour aérer et écarter ainsi tous risques de développement de maladies cryptogamiques.
Ce ne sera qu’à l’issue de plusieurs semaines que vous pourrez observer – ou pas – les signes de croissance et de reprise. Cependant, vous attendrez le début du printemps suivant pour planter en pleine terre ou rempoter dans un pot plus grand et plus joli.
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