Le tataki zomé vient du Japon où tataki signifie « frappé, martelé » et zome pouvant se traduire par « teindre » : il s’agit donc de marteler des parties végétales sur un papier ou un tissu afin de les y imprimer par la teinture végétale. Cet art ancestral japonais ne se cantonne plus qu’au seul pays du soleil levant, il se pratique aussi dans bien d’autres pays où on le désigne aussi sous le nom de leaf pounding, hapa zome, ecoprint ou leaf smash.
Que faut-il pour pratiquer le tataki zomé ?
Comme pour toutes réalisations de loisirs créatifs ou DIY (do it yourself), il vous faut rassembler les éléments indispensables à votre création, à savoir :
- Des feuilles et fleurs fraichement cueillies pour qu’elles soient encore humides et remplies de tanins,
- Un maillet en bois ou en caoutchouc, de surface lisse,
- Tissu naturel (coton ou lin) sur lequel vous souhaitez appliquer les motifs,
- Vinaigre blanc.
Comme vous allez devoir jouer du maillet, qui est une sorte de marteau, il faut vous mettre sur un support solide qui ne risque pas de se briser sous les coups portés : idéalement, un établi en bois ou une planche de bois bien lisse.
Comment réaliser un tataki zomé ?
Dans son nouveau livre Mon jardin urbain*, Caroline Munoz, chroniqueuse jardin et maison à la télévision, qui a co-animé l’émission emblématique « Silence ça pousse » avec Stéphane Marie, propose de nombreuses astuces et pas-à-pas illustrés pour s’occuper de son jardin, de sa terrasse, de son balcon ou de son intérieur. Parmi ceux-ci, figure le tataki zomé.
Compte tenu de l’outil principal utilisé, mieux vaut prévoir de vous installer dehors avec la planche en bois et tout le matériel, ou dans un atelier pour éviter de casser les oreilles de vos voisins ou colocataires !
Etalez le tissu sur la planche en bois : vous pouvez utiliser des petites épingles pour le fixer bien tendu sur le bois. Disposez les végétaux tels que vous souhaitez les voir assemblés sur le tissu définitivement. Recouvrez la pièce d’étoffe avec une autre permettant de protéger les feuilles et fleurs de vos coups.
Commencez alors à marteler avec le maillet toute la surface des tissus superposés enserrant des végétaux en sandwich, de façon que les fibres du tissu s’imprègnent bien de tous les sucs et de la chlorophylle. Inutile de taper comme un sourd, mais martelez toutes les parties, y compris les bordures des feuilles ou fleurs.
Lorsqu’il vous semble que les végétaux ont exsudé tout ce qu’ils pouvaient, retirez délicatement le tissu du dessus, puis secouez le tissu à plat sur le bois pour que tous les résidus des plantes se décrochent. Laissez ainsi sécher en veillant à ne surtout pas frotter. Une fois sec, le tissu pourra être encore un peu secoué pour détacher les derniers morceaux végétaux restants.
Pour fixer les couleurs, immergez le tissu dans une bassine contenant 1 litre d’eau et 0,2 litre de vinaigre blanc, durant 30mn. Rincez-le à l’eau froide, puis lavez-le avec une lessive douce.
Sur quoi faire un tataki zomé ?
Le tote bag est le support idéal pour se lancer dans le tataki zomé. Mais vous pourrez décorer, selon cette technique, un vaste éventail d’accessoires en tissu comme une pochette de carnet de santé, des sacs pour vos achats en vrac, un sac à tarte, un sac à pain, un sac à linge, une pochette à maquillage, un sac à goûter, etc.
N’hésitez pas à faire un tataki zomé avec des enfants : partir à la recherche des végétaux sera un peu une chasse aux trésors et le martelage canalisera leur énergie, jusqu’à faire montre de patience en attendant le séchage complet.
* Editions Rustica – 96 pages – 16 avril 2021 – 12,95 €
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