Nos félins de salon sont des animaux résistants, mais ils sont toutefois bien plus sensibles aux maladies que nous pourrions le penser. Ils sont en effet exposés à de nombreuses pathologies dont l’origine est virale, bactérienne ou parasitaire et dont les conséquences sont plus ou moins graves. Parmi celles-ci, nous vous proposons de découvrir les 10 maladies les plus courantes chez le chat, afin de vous aider à mieux identifier les risques pour votre petit compagnon.
L’acné du chat
Le chat atteint d’acné présente des signes au niveau du menton et de la lèvre inférieure en raison d’une inflammation des glandes sébacées. Peuvent être observés des points noirs et de petites croutes qui se transforment ensuite en boutons, en œdèmes et en fistules plus ou moins graves.
L’acné féline est relativement bien soignée, mais une fois l’animal atteint, il peut la développer à nouveau plusieurs fois au cours de sa vie. S’il est difficile d’en identifier l’origine, le contact avec le plastique semble être un facteur favorisant chez les matous les plus sensibles. En conséquence, bon nombre de vétérinaires déconseillent les gamelles en plastiques et recommandent plutôt le verre, la céramique ou l’inox.
La borréliose ou maladie de Lyme
Plus rare chez le chat que chez les toutous, la maladie de Lyme, connue sous le nom scientifique de borréliose, est transmise par les piqures de tiques elles-mêmes infestées par la bactérie responsable de cette pathologie. La borréliose ne doit pas être négligée et il est nécessaire de contrôler régulièrement le pelage du chat à la recherche d’éventuelles tiques, surtout s’il bénéficie d’un accès fréquent à l’extérieur. Toute piqure de tique doit nécessiter un retrait immédiat à l’aide d’un tire-tique (jamais d’une pince à épiler !) et une désinfection locale à l’aide d’un antiseptique. D’ordre général, si la tique est retirée avant 24 heures de délai, le risque est quasiment nul, à condition de la retirer convenablement pour qu’elle ne libère pas de bactérie dans l’organisme de son hôte.
Les premiers signes de la borréliose se manifestent entre 2 et 3 mois après la morsure. Le chat est fatigué, il perd l’appétit et présente une fièvre plus ou moins importante. Il est impératif de lui administrer rapidement un traitement antibiotique, sans quoi l’inflammation peut entrainer des raideurs musculaires et une paralysie. En cas d’atteinte grave, la maladie peut gagner les reins ou le cœur et aggraver considérablement l’état de santé du chat, voire entrainer son décès.
En prévention, l’administration régulière de solutions antipuces et anti-tiques reste la méthode la plus conseillée et la plus efficace pour éloigner les parasites.
La chlamydiose
Dans sa forme féline, la chlamydiose est provoquée par la présence de la bactérie chlamydophila felis. Les chats vivant en communauté sont les plus atteints, car elle se transmet facilement par le contact avec des sécrétions oculaires et nasales. Le chat malade souffre d’une conjonctivite, d’écoulements nasaux, il éternue et tousse fréquemment. Ses paupières peuvent être enflées et rouges.
Plus le système immunitaire du chat est affaibli, plus la chlamydiose est importante et d’une forme grave. Elle peut s’étendre aux poumons et entrainer des complications graves. Elle survient par ailleurs fréquemment à la suite d’un coryza non pris en charge ou mal traité et elle peut être transmise aux humains au système immunitaire affaibli.
Pour prévenir la chlamydiose, la vaccination reste la solution la plus efficace.
Le coryza
Également surnommé grippe du chat, le coryza est une maladie féline très répandue, notamment en raison de sa grande contagiosité. L’animal atteint présente de la fièvre et des écoulements nasaux et oculaires, souvent des éternuements, à l’instar d’un gros rhume. En l’absence de soins rapides, la maladie s’étend et s’aggrave, provoquant des ulcères de la bouche, des problèmes respiratoires et une atteinte pulmonaire.
Il est important de consulter rapidement le vétérinaire pour mettre en place un traitement adapté, car il est de longue durée et l’état de santé de l’animal s’affaiblit très vite. Une fois contaminé, le chat reste porteur du virus tout au long de sa vie. Il peut contaminer les autres matous même sans présenter de symptômes et il peut développer des récidives à tout moment. Néanmoins, il est possible de prévenir la maladie en faisant vacciner le chat chaque année contre le coryza.
La leucémie virale féline (FeLV)
La leucémie virale féline est une infection grave qui provoque diverses affections qui conduisent à un affaiblissement de l’animal et, dans 90 % des cas, à son décès en l’espace de quelques mois ou de quelques années. Elle ne doit pas être prise à la légère, car il n’existe aucun traitement pour la soigner.
La leucémie virale féline entraine diverses affections secondaires, dont des cancers et une immunodéficience sévère. Le chat est fatigué, abattu, il présente de la fièvre, des diarrhées, des écoulements au niveau du nez et des yeux. L’animal perd son appétit, maigrit et est anémié. Il peut développer également des troubles neurologiques.
La leucose féline
Cette pathologie très grave se transmet facilement entre chats au contact de la salive, du sang, mais aussi lors de rapports sexuels et de l’allaitement des petits par la mère atteinte. Sournoise, cette maladie virale provoquée par le virus leucémogène félin n’est visible parfois que plusieurs années après la contamination. Néanmoins, pendant tout ce temps, le chat est contagieux, même en l’absence de symptômes.
Malheureusement, s’il existe un vaccin pour prévenir la leucose féline, il n’existe pas de traitement curatif. Or, cette pathologie répandue est mortelle.
La pancréatite féline
La pancréatite féline dont l’origine demeure inconnue touche tous les chats, quels que soient leur âge et leur sexe. On distingue la pancréatite chronique et la forme aiguë, qui s’avère plus facile à identifier en raison de la survenue soudaine des symptômes. Le chat atteint perd l’appétit, maigrit et souffre de douleurs abdominales, parfois de jaunisse. Il est impératif d’agir très vite, car la maladie progresse rapidement. Au moindre doute, consultez votre vétérinaire.
La rhinotrachéite virale féline (RVF)
Cette maladie grave est également très contagieuse et se transmet par les sécrétions de salive et lacrymales, c’est-à-dire par un simple éternuement, de la toux ou une conjonctivite d’un chat malade. C’est l’Herpes Virus Félin 1 (FeHV-1) qui est responsable de la pathologie, mais aussi du coryza.
Lorsque le chat est touché, il développe de la toux, une rhinite et une conjonctivite. En parallèle, il est fiévreux et il perd son appétit, ce qui conduit à un amaigrissement et à une déshydratation. La maladie est grave et peut être mortelle chez le chaton et le chat au système immunitaire déjà affaibli. Il n’est pas rare que les chattes gestantes atteintes soient victimes d’avortements.
S’il est important de consulter rapidement le vétérinaire en cas de symptômes, il faut savoir que cette maladie peut être prévenue par la vaccination annuelle.
Le sida du chat (FIV)
Cette maladie grave est très contagieuse et est due à un rétrovirus proche de celui à l’origine du sida humain. Toutefois, le FIV n’est pas une zoonose et ne peut contaminer l’homme. Élever un chat atteint du sida ne présente donc aucun risque pour ses maitres.
Il n’est pas rare que le chat atteint du sida félin ne présente les premiers symptômes de la maladie que quelques années après sa contamination. Néanmoins, cela ne l’empêche pas de contaminer les autres. Les premiers signes cliniques visibles sont une forte fièvre, une augmentation des ganglions lymphatiques et une perte de poids importante. Par la suite, le chat souffre de diarrhées et de vomissements, puis de multiples problèmes de peau, au niveau de la bouche, des yeux et du nez.
Il faut savoir que le sida félin entraine systématiquement le décès du chat.
Le typhus (panleucopénie féline)
Cette pathologie virale infectieuse atteint essentiellement les chats errants et les animaux qui vivent en communauté, mais elle est très contagieuse et elle peut s’étendre à d’autres. L’animal contaminé présente les premiers symptômes du typhus entre 2 et 5 jours après contamination, mais ceux-ci varient en fonction de la forme de la maladie puisqu’on distingue trois stades, à savoir le subaigu, l’aigu et le suraigu.
Le typhus provoque divers signes cliniques, comme des vomissements, des diarrhées, une perte d’appétit et une déshydratation. Les chatons et les matous les plus fragiles peuvent décéder très rapidement, en l’espace de quelques heures à peine.
Le typhus ne pouvant être soigné puisqu’il n’existe aucun traitement, il est recommandé de vacciner le chat, sachant que l’efficacité de protection de l’injection est de 100 %.
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